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ENTREPRENDRE
A
drian Newman-Tancredi, a
été directeur de recherche en
neurobiologieaux laboratoires
PierreFabrependant huit ans,
et prolonge avecNeurolixis son travail
sur deuxmolécules dans le cadre d’un
accord de licence d’exploitation.
Une de cesmolécules cible lamaladie
de Parkinson, plus particulièrement
les mouvements incontrôlés provo-
qués par le traitement. Cette patho-
logie est en progression dans les pays
occidentaux avec le vieillissement de la
population et touche plus d’unmillion
de personnes en Europe.
L’autre molécule doit améliorer la
détresse, notamment respiratoire,
des patientes atteintes du Syndrome
de Rett, une maladie génétique rare
qui touche uniquement les filles, pour
laquelle il n’existe aucun traitement et
qui nécessite une prise en charge très
lourde et très coûteuse.
Pour Adrian Newman-Tancredi, le
choix de Castres-Mazamet s’est fait
tout naturellement :
« Nous habitons
ici avec mon épouse depuis 12 ans, c’est
une région que nous apprécions et j’ai
trouvé sur place toutes les conditions
pour accueillir Neurolixis : une structure
d’accompagnement avecdes locaux fonc-
tionnels à L’Arobase et une équipe com-
pétente et disponible à la Technopole »
.
Il est aussi important de souligner, en
cette période où l’on doute souvent de
l’attractivité de la France, que le choix
d’y implanter le centre opérationnel de
Neurolixis a aussi été déterminé par
les dispositifs fiscaux particulièrement
attractifs pour les start-up orientées
recherche : crédit impôt recherche,
statut jeune entreprise innovante,
appui de la BPI.
CôtéÉtats-Unis, ce sont des fondations
privéesqui soutiennent financièrement
les travaux de Neurolixis, dont la fon-
dation de l’acteur Michael J. Fox qui se
consacre à la maladie de Parkinson.
Adrian Newman-Tancredi pense que
cette organisation est une véritable
force :
« Notre modèle est précurseur,
il offre une très grande souplesse et
une très grande réactivité. Il permet
de suivre l’accélération mondiale de la
recherche, tout enmaîtrisant les coûts »
.
Un atout du projet de Neurolixis est
d’avoir déjà dépassé les phases de
recherche précoces et d’avoir deux
molécules en phase clinique, c'est-à-
dire déjà testées chez l’homme, pour
deux indications différentes. L’étape
suivanteseralerapprochementavecun
groupe pharmaceutique pour accom-
pagner les essais cliniques avancés,
la production et lamise sur lemarché.
En conclusion, Adrian Newman-
Tancredi tient à préciser que l’activité
de Neurolixis ne se limite pas aux tra-
vaux en cours :
«Parallèlement, il serait
intéressant que nous puissions interagir
avec d’autres acteurs régionaux pour
construire une activité de recherche à
très haute valeur ajoutée et créer des
emplois qualifiés »
.
Start-up
NEUROLIXIS,
le modèle biotech de demain
Entre les États-Unis et la France,
un pied sur chaque continent,
les deux créateurs de la start-up
de biotechnologie Neurolixis,
Adrian Newman-Tancredi, directeur
scientifique, installé à Castres
et Mark Varney, directeur général,
basé près de San Diego en Californie,
semblent avoir trouvé l’équilibre parfait
pour développer de nouvelles molécules
ciblant les maladies du système
nerveux central.
“
J’ai trouvé sur place
toutes les conditions
pour accueillir Neurolixis
”
Adrian Newman-Tancredi, Directeur scientifique.