9 / 16
p 9
ENVIRONNEMENT
L
a règlementation limite de plus
en plus l’utilisation de produits
phytosanitaires dans tous les
espacespublics. C’est pourquoi,
les jardiniersmunicipaux comme ceux
de la Communauté d’agglomération,
ont déjà adopté des solutions alter-
natives. La Ville de Castres a même
adopté volontairement par délibération
le “zéro phyto”. Ces expérimentations
peuvent nous servir dans nos jardins
comme pour l’entretien des abords de
nos maisons.
Mésanges contre chenilles
Plusieurs moyens de lutte biologique
existent face à la chenille procession-
naire du pin. Les pièges à phéromones
sont utiles pour éliminer les papillons,
durant une longue période allant du
printemps à l’automne. Au printemps,
lorsque les chenilles descendent, les
sacs spéciaux disposés autour des
troncs sont extrêmement efficaces.
Plus efficace est le recours aux
mésanges : ce petit oiseau, insen-
sible aux poils urticants, est friand
des chenilles. En période de nidifica-
tion, il peut en consommer plusieurs
centaines par jour. L’installation de
nichoirs à mésanges est donc une
bonne façon de fidéliser cet auxiliaire
sympathique… et gourmand !
Quand lemouton tond…
Aucœurdel’agglomérationdeCastres-
Mazamet, la zone d’activité du Causse
Espace d’Entreprises a été pensée dès
sa création dans le respect des équi-
libres environnementaux. Les entre-
prises qui s’y installent, s’engagent à
respecter un cahier des charges avec
pour objectif d’impacter lemoins pos-
sible le paysage.
Le long du Thoré et autour du ruis-
seau qui traverse la zone, les berges
gardent leur aspect naturel et sont des
havres de biodiversité. Et sur les 30 ha
d’espaces verts et prairies qu’entre-
tient laCommunauté d’agglomération,
20 ha continuent d’être confiés au bon
soin des moutons, plus efficaces que
la meilleure tondeuse !
Privilégier
les équilibres naturels
La commune de Mazamet comprend
23 hectares d’espaces verts, auxquels
s’ajoutent 15 hectares d’équipements
sportifs. Dans ces espaces, les jar-
diniers municipaux ont banni depuis
longtemps les désherbants sélectifs,
en préférant le sarclage à la main.
Même dynamique pour le millier
d’arbres de la ville, où l’usage d’insec-
ticides et fongicides sont suspendus
depuis deux ans, en vertu d’une règle
simple: tant que laprésenced’insectes
reste à un niveau acceptable, on ne
traite pas, pour laisser s’établir un
équilibreécologique. La vigilance reste
quandmême demise afin d’intervenir
en cas d’invasion massive.
Environnement
Jardiniers
vigilants
La tendance est à la diminution de l’usage de pesticides,
insecticides et autres fongicides, pour privilégier la lutte
biologique qui est en fait un retour à l’équilibre naturel.
Pyrale du buis :
vigilance et traitement
biologique
La pyrale du buis est un papillon originaire d’Asie, dont
la chenille se nourrit exclusivement de feuilles de buis.
Apparue dans nos contrées depuis quelques années, elle
crée de véritables ravages. Au jardin de l’Évêché, où les
broderies de buis composent l’essentiel de ce “jardin remar-
quable”, les jardiniers municipaux de Castres ont installé
des pièges à phéromones pour surveiller la présence de
pyrales, et appliquent 4 traitements annuels à base de
bacille de Thuringe, une bactérie qui bloque l’appareil
digestif des chenilles.