Festival À Ciel Ouvert : Territoires abstraits

Du 23 juin au 29 octobre 2022
Labruguiere
Espace photographique Arthur Batut
Expositions


Installations, photographies et vidéo de Leah Desmousseaux, Alain Josseau et Igor Grubic

Pour le festival d’été « A ciel ouvert », c’est la photographie aérienne comme dispositif d’observation ou de surveillance qui tient lieu de fil conducteur entre les différents travaux présentés. Quand Arthur Batut invente l’aérophotographie avec un cerf-volant en 1888, il a en tête un projet assez précis : mettre à disposition des topographes un
outil pratique et efficace pour lever des plans d’un territoire en peu de temps. Le cerf-volant sera supplanté, dès la première guerre mondiale, par les aéroplanes
pour ce type de relevés topographiques et on ne compte plus aujourd’hui le nombre d’images générés par des satellites ou des drones qui nous donnent à voir sur nos écrans des mouvements de troupes, des zones inaccessibles, etc.

Cet été, sur le site de la Méjane, Alain Josseau conçoit une grande installation « Plans camouflage » à la fois sculpturale et photographique. Il s’approprie des images satellitaires de Labruguière pour construire ce qui s’apparente à un leurre : d’hypothétiques avions, drone ou satellites survolant et photographiant ce leurre prendraient ainsi la représentation pour la réalité. Sur quelques vitrines de la rue Jean Jaurès, sont présentées « #déceptions 623 », une série de photographies réalisées lors d’une résidence du même artiste en 2019 au Lycée professionnel St-Etienne à Cahors. Les questions de perception des images aériennes dans une opération militaire, du vrai et du faux sont, comme pour l’installation à La Méjane, au coeur ce travail réalisé avec les élèves.

Alain Josseau, Déception, 2019

© Alain Josseau, Déception, 2019


Dans la galerie de l’Espace Arthur Batut, Leah Desmousseaux présente SOL un ensemble d’oeuvres produites pour l’occasion par le centre d’art Le Lait qui propose tout au long de l’année une programmation hors les murs dans différents lieux culturels du département du Tarn.
Leah Desmousseaux s'inscrit dans une démarche plasticienne et expérimentale autour de l'hybridation des procédés analogiques et digitaux..
En écho aux photographies aériennes d’Arthur Batut, Sol sera constituée de quelques grandes compositions réalisées à partir d’images aériennes issues de drones ou
satellites tirées au moyen de procédés photographiques anciens tels que le cyanotype.

Leah Desmousseau, 34°33’15"N 38°16’00" E, tirage cyanotype, 2020

Leah Desmousseau, 34°33’15"N 38°16’00" E, tirage cyanotype, 2020


Parallèlement à l’exposition de Leah Desmousseaux, sera visible sur l’écran de la salle vidéo de la galerie, « Monument » d’Igor Grubic, un artiste croate. Cette vidéo documentaire expérimentale et contemplative est constituée de différents «portraits » de monuments érigés en l’honneur des victimes du fascisme durant la
Seconde Guerre mondiale, à l’initiative du gouvernement yougoslave, et dont la plupart ont été détruits lors de la guerre dans les Balkans, dans les années 1990.
 

Plus d'informations : https://arthurbatut.fr/